Développement durable à Nantes Métropole pour Thermo-system

Inauguration de la nouvelle installation de thermo-system pour Nantes métropole

A l’entrée de Saint-Herblain, s’étend l’unité de traitement des eaux usées de Tougas. Chaque année, avec les boues provenant de l’unité de traitement de la Petite Californie|fr, 42 000 tonnes de boues doivent être traitées à la chaux, afin de stabiliser leur odeur et leur fermentation, pour être stockées. Puis elles sont livrées à des agriculteurs pour l’épandage de leurs champs, sous une forme pâteuse, encore imbibées de 70% d’eau.

Depuis 6 mois, après un an de travaux, ce schéma routinier vient de prendre une nouvelle tournure. 7000 m2 de serres solaires ont été construites pour recevoir 9600 tonnes de boues par an, parmi les 42 000 sorties des 2 unités de traitement des eaux usées.
Une matière brute, qui n’aura pas été chaulée ni stockée mais qui aura été contrôlée avant d’être séchées, afin de vérifier qu’elle ne soit pas polluée. Six espaces de plus de 1200 m2 chacun s’alignent et réceptionnent ces boues, par salves de 100 tonnes, de mars à octobre, « lorsque l’ensoleillement est au plus fort », précise Christian Couturier, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’assainissement et de la qualité des eaux.

La matière est ensuite scarifiée par un « sanglier », en fait un robot à l’allure ronde et étrange d’une voiture de dessin animée. Durant trois semaines, grâce à la chaleur solaire, les boues seront débarrassées d’une partie de leur eau. Et quand il ne restera que 50% d’eau dans le produit, il sera prêt pour l’épandage. Mais pour l’heure, les boues séchées sont envoyées en compostage, le plan d’épandage des boues devant encore faire l’objet d’une autorisation après enquête publique.

Un système innovant et économique

Inauguré le 2 avril, cette unité de séchage est le plus grand site solaire de boues en France. Il aura coûté 5 M €, dont 1,26 M € financés par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. « C’est le fruit d’une volonté très forte des 24 communes de Nantes Métropole, souligne Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. Cela s’inscrit dans un long parcours qui a démarré avec le programme Neptune, concernant le traitement de l’eau. Mais cela s’inscrit aussi plus largement dans le Plan climat de Nantes Métropole. »

La nouvelle installation de séchage de boues par énérgeie solaire

« Ce système, innovant, écologique et économique », selon Jean-Marc Ayrault, permet à la fois de réduire le volume de boues stockées, mais aussi le volume de matière transportée, puisque partiellement allégée de son eau. Ainsi, moins de camions sont aujourd’hui nécessaires pour amener la matière aux agriculteurs. De fait, « cela permet aussi de faire une économie de 30 tonnes de CO2, ce qui s’inscrit dans le plan Climat de Nantes Métropole, souligne Christian Couturier.

Ces boues non chaulées et séchées dans les serres permettent également de diversifier le produit pour les agriculteurs. » Plus compactes et plus proches d’un engrais classique, ces boues sont, de fait, plus faciles à épandre. « Elles offrent des solutions pour un terrain qui n’a pas besoin d’être chaulé », reprend l’élu.
Aujourd’hui, 90 communes de Loire-Atlantique réceptionnent la matière en guise de fertilisant. « Une révision du plan est en cours pour associer 11 communes supplémentaires aux 90 actuelles. »

Gwenaëll Lyvinec

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